vendredi 14 décembre 2007

La caricature dans le cinéma

« Ecoute Paulo… T'as trompé ta femme, elle le sait pas, et tu regrettes : donc t'es un mec bien Paulo !! »

« Et alors, on n'attend pas Patrick ? »

« Voilà, tente Maréchal 4 places adulte, 2 places enfant, ventilation latérale, coutures étanches, double toit, tapis de sol polyéthylène… Et la chambre d'amis… avec contre porte moustiquaire. »

« C'est un piège à guêpe. Je mets du sirop au fond de la bouteille, la guêpe est attirée, elle entre et elle peut plus ressortir et elle meurt d'asphyxie... Ou de diabète… à cause du sucre... C'est con une guêpe. »




Augustin : Are you ?
Stanislas : You are ?
Augustin : Happy.
Stanislas : Glad... Where is big moustache ?
Augustin : I don't know, and if you don't know I don't know, non !
Stanislas : I don't understand !
Augustin : You, you come with me to pick up Peter.
Stanislas : Non, you, come with me to pick up Mac Intosh.
Augustin : Non, non, non, you, you, you
Stanislas : I beg your pardon
Augustin : And if you don't come, I, heu, ah ! merde alors ! comment on dit ça ?
Stanislas : Comment ça « merde alors » ! But alors you are French !
Augustin : You are not English ?
Stanislas : No !





Stanislas Lefort, en pleine répétition avec son orchestre, visiblement ravi, félicite son orchestre qui l'applaudit : "Non c'est moi (il applaudit son orchestre). Messieurs c'était très bien ! C'était très bien ! Vous c'était bien ! Vous c'était bien... comme ci comme ça. Dites-moi vous, on ne vous a pas entendu ! Faites attention, faites très attention ! (à tout l'orchestre) Non mais écoutez : j'ai une conception personnelle de l'ouvrage, ce n'est pas assez pris à coeur, ce n'est pas assez orgueilleux ! De l'orgueil bon sang : Papapa Papa Papapa ! Vous me faites gnagnagni ! C'est de la bouillie tout ça ! C'était pas mauvais c'était très mauvais : voilà exactement ! Alors on reprend au 17."








Charlie Chaplin dans Le Dictateur.





On a toujours eu l'image d'une caricature écrite ou déssinée, mais depuis le début du XXe siècle, la caricature compte deux nouveaux supports avec l'invention du cinéma et de la télévision.
Le développement des supports audio-visuels a donc accrue la popularisation de la caricature, mais le progrès technique ne va pas être le seul facteur à l'avancée de la satire politique et sociale au XXe siècle.


C'est Georges Mélies (1861-1938), réalisateur français de courts métrages et père des effets spéciaux qui incorpore dans ses films des éléments caricaturant la société de l'époque. En fondant le premier studio de cinéma et sa propre société de production, il bénéficie d'une grande liberté. Il joue souvent dans ses films, incarnant plusieurs personnages. Ces principaux films caricaturent l'Eglise du XIXe siècle et leur théorie absurde en caricaturant leurs attitudes, leurs habits...
On suppose qu'il tourne entre 520 et 600 courts métrages, tous muets, entre 1896 et 1913, parmis eux: Le manoir du diable en 1896, L'affaire Dreyfus en 1899, Le voyage dans la lune en 1902 et Le voyage de la famille Bourichon en 1913.


D'autre parts, les guerres Mondiales mettant en causes les grands pays industrialisés seront elles aussi des facteurs d'évolution. La première guerre Mondiale (1914-1918) a surtout permi le développement de la presse satirique et du dessin, les films de cette époque n'ont pas caricaturé la guerre opposant l'Allemagne à la France.
Les premiers films satiriques destinés au cinéma seront tournés avant le début de la deuxième guerre Mondiale (1939-1945). C'est le cas des films de Charles Chaplin, dont "Mondern Times" son dernier film tourné avant le début de la guerre ou "The Great Dictator". Ses films ont souvent été tourné avant ou pendant le conflit mais les sorties sur grand écran ont été retardé voir censuré car jugé "politiquement sensibles".
Le tournage de "Modern Times" a duré trois ans et demi, de 1932 à Aout 1935, pour finalement sortitr le 5 Février 1936. Dans ce film, Chaplin annonce une tragédie sociale, en effet le système social est en danger, il ouvre ainsi le "procès" du système capitaliste Américain en s'inspirant de la crise de 1929.
Le scénario est simple, un ouvrier nommé Charlot travail à la chaîne dans une usine titanesque, son travail consiste à serrer des boulons à longueur de journée. Il tombe dans une machine dépassé par la cadence du travail. Devenu complétement fou aprés être passé dans les engrenages de la machine, Charlot voit des boulons partout (sur les boutons de robe, le nez des ouvriers...). S'ensuit aussitôt un va et vient de la prison à la liberté pour multitudes de délits mineurs et grotesques. Lors de ses vagabondages dans la ville, il rencontre une petite fille, elle aussi sans domicile ni parent. A sa sortie définitive de prison, il part main dans la main avec la fillette vers un cabaret où ils vont chacun trouvé un travail.
Le plus grand succès de Charles Chaplin est incontestablement The Great Dictator , il a été interdit en Irlande, en Espagne (jusqu'en 1975!) et en Allemagne (jusqu'en 1945, mais n'est sortit qu'en 1958). Il est sortit aux Etats-Unis six mois après la fin du tournage commencé en 1940 et va connaître un succès populaire innatendu, nominé aux oscars, même Hitler se le fait projeté deux fois dans sa salle privée! Ce succès est dû aux sujets d'actualités abordés mais également aux nombreux gags visuels ou de situations: lorsque Hynkel joue avec le globe terrestre gonflable, le dîner entre les deux chefs d'Etats, leur jeux d'opposition sur les sièges "à qui sera le plus grand"... Chaplin dresse ici le portrait satirique du dictateur Nazi Hitler et de tout son régime politique ainsi que ses idées. On remarquera également la caricature de Benito Mussolini dans le personnage de Benzino Napoloni.
Au cours de la Première Guerre Mondiale, un soldat maladroit et marrant perd sa séction dans la fumée. Après plusieurs péripéties, il sauve la vie du pilote Schultz et devient amnésique en s'écrasant au sol avec l'avion. Après plusieurs années passées à l'hôpital, il rentre chez lui pour reprendre son métier de barbier, persuadé qu'il n'a jamais céssé cette activité. Adenoid Hynkel, le dictateur de la Tomanie, qui ressemble fortement au barbier, institue une discrimination contre les juifs. Le barbier, lui -même juif, qui habite et travail dans le ghetto, est victime de la répression. S'ensuit plusieurs actions qui amènent à la confusion entre le barbier et le dictateur, ce qui permet au juif de prononcer un mémorable discours improvisé à la radio. Ainsi finit le film, un juif dans la peau d'un des plus grands tyran de notre histoire, il joue ainsi le rôle d'un dictateur qui banit toutes sortes de violence, de discrimination et qui rejette ce qu'il a soit disant fait.


La Seconde Guerre Mondiale a beaucoup inspiré les scénaristes satiriques Français. Parmis ces derniers, Gérard Oury toujours accompagné du tandem Bourvil et De Funès. Un de ses films, sorti en 1966, a connu un succès incroyable pour l'époque. En effet, il a été retenu aux Oscars en 1967 dans la catégorie "nomination étrangère", il est longtemps résté plus grand succès au cinéma d'un film français en France, première comédie présentée en Allemagne consacrée à la Seconde Guerre Mondiale, j'ai nommé La Grande Vadrouille ! Un film comique et caricaturale, sur un fond d'occupation et de guerre mondiale, au duo comique consistué de Bourvil (Augustin Bouvet, peintre en bâtiment) et de De Funès (Stanislas Lefort, chef d'orchestre).
L'histoire se déroule en 1942, pendant l'occupation de la France par l'armée allemande, l'avion de cinq aviateurs britanniques est abattu au dessus de Paris par les allemands. Deux d'entre eux se réfugient chez nos deux français, issus d'un milieu très différent. Les deux hommes devront se débrouiller pour diriger les Anglais vers la zone libre pour qu'ils soient rapatriés en Angleterre.


De nos jours, la caricature au cinéma apparait dans les films, mais rares sont ceux qui sont entièrement satiriques, les journaux télévisés ont pri leur place.


Il perciste tout de même quelques irréductibles, c'est le cas du film Camping qui dresse le portait, avec beaucoup d'humour, du campeur Beauf (voir définition ci-dessous) sur un fond de vancances d'été. Il dresse également le portrait satirique du camping, l'activité, en France mais montre également que parfois, les choses les plus simples peuvent faire du bien et permettent d'en savoir plus sur soi-même.
Ce film dédié à Jacques Villeret (initialement prévu dans le rôle de Jacky Pic) réunit beaucoup d'acteurs connus: Claude Brasseur, dans le rôle de Jacky Pic, qui a avoué ne pas s'être forcé pour faire le Beauf ; Gérard Lanvin allias Michel Saint-Josse; Franck Dubosc qui joue le personnage de Patrick Chirac; Mathilde Seigner allias sophie Gatineau...
Le premier août de chaque année, plusieurs familles se réunissent au camping des Flots Bleus, au bord de l'Atlantique afin de passer de chouettes vacances, au menu: barbecue, tongs, plage, pastis, Shogun... Mais des imprévus vont chambouler les habitudes de la petite troupe, les Pic ne sont plus à leur emplacement fétiche, le 17, mais déplacé au 18 pour un problème d'informatique(allusion satirique au vrai logiciel Unicamp réputé peu fiable). La femme de Patrick Chirac tarde à arriver. Les Gatineau après une dispute à propos d'une maitresse font tente à part. Quand arrive le chirurgien esthétique parisien Michel Saint-Josse, très snob, habitué aux hotels de luxe, tombé en panne à bord de sa "voiture de James Bond". Evidemment, Patrick est sur l'affaire et accueil le chirurgien et sa fille dans sa tante "Maréchal" 4 places adultes/2 places enfants. Le parisien est donc confronté pendant plusieurs jours à un mode de vie peu habituel: Benco, Thon en boîte, piège à guèpe, cadeau d'anniversaire bidon, course de canard sans parler de sa réputation de chirurgien qui attire toutes les campeuses en quette d'un compliment. Il va repartir, changé et heureux.






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